Une entorse de la cheville ne prévient pas. Parfois, il suffit d’un terrain irrégulier, d’un pas mal assuré, et la douleur s’invite sans crier gare. Quand la cheville lâche, le réflexe de bandage ne s’improvise pas. Encore faut-il savoir comment s’y prendre pour éviter que le mal ne s’installe.
Certains gestes peu connus font pourtant la différence. L’association d’un bandage élastique et de bandes adhésives, par exemple, offre une stabilité bien supérieure à celle des méthodes classiques. Ce duo limite la mobilité excessive tout en conservant assez de souplesse pour marcher. Certains ajoutent même un coussinet en mousse sous la voûte plantaire : une astuce qui atténue la douleur et facilite les déplacements, surtout durant les premiers jours de récupération.
Quand et pourquoi bander une cheville en cas d’entorse
Ce type de blessure fait partie des mésaventures les plus fréquentes, que l’on soit adepte du sport ou simple marcheur. Le strapping de la cheville vise à contenir l’articulation après une entorse, qu’elle soit interne ou externe, mais aussi lors de foulures, luxations ou tendinites. Cette technique agit comme un véritable rempart : elle limite les mouvements parasites et favorise une guérison plus sereine.
Les types d’entorses
On distingue principalement deux formes d’entorses, selon le mode de torsion subi :
- Entorse interne : provoquée par une rotation vers l’extérieur, celle-ci touche les ligaments situés à l’intérieur de la cheville.
- Entorse externe : ici, ce sont les ligaments latéraux qui sont mis à mal, suite à une torsion vers l’extérieur.
Moments propices pour bander la cheville
Le bandage s’impose dès les premiers instants qui suivent la blessure, pour limiter l’apparition d’un œdème et calmer la douleur. Une bande de compression élastique posée rapidement soulage, avant de passer à un strapping plus technique une fois l’enflure stabilisée. Si la suspicion d’une rupture ligamentaire ou d’une lésion ligamentaire sérieuse se confirme, il devient préférable de consulter et d’effectuer une échographie pour déterminer la marche à suivre.
Avantages du strapping
Ce type de bandage offre plusieurs bénéfices concrets que l’on retrouve dans la pratique :
- Stabilisation de la cheville, pour éviter un suraccident
- Diminution de la douleur et de l’inflammation
- Reprise plus rapide des habitudes de marche ou d’activité physique
Ce soutien est particulièrement recherché par celles et ceux qui connaissent des épisodes d’instabilité chronique de la cheville. Le strapping limite les rechutes et permet de bouger avec davantage de confiance. Faire valider la pose par un professionnel de santé reste la garantie d’une récupération efficace et sans accroc.
Les étapes essentielles pour un bandage optimal
Réaliser un bandage efficace ne s’improvise pas. Il faut un minimum de préparation et de matériel. Voici ce qu’il convient de rassembler pour un strapping digne de ce nom :
- Bande de strapping
- Spray adhésif
- Bande adhésive non élastique
- Bande de compression élastique
- Ciseaux
- Sous-couches de protection
Préparer la cheville
Commencez par nettoyer et sécher soigneusement la zone blessée. Cette précaution limite le risque d’irritation ou d’infection. Une sous-couche de protection est ensuite placée sur la peau pour éviter les frottements désagréables lors des mouvements.
Utilisation du spray adhésif
Un spray adhésif appliqué sur la cheville assure le maintien du bandage. Ce geste simple évite que la bande ne glisse, même lors d’un appui prolongé.
La pose du strapping étape par étape
L’enroulement débute à la base de la cheville. La bande doit être tendue, mais sans jamais comprimer au point de gêner la circulation. Le bandage s’effectue en dessinant des huit autour de la cheville : un passage sous le pied, un autre autour de l’articulation, chaque couche recouvrant légèrement la précédente. Ce schéma garantit une tenue homogène et solide.
Le renfort final
Pour terminer, une bande adhésive non élastique vient verrouiller le tout. La cheville doit être bien maintenue, sans inconfort. On vérifie que la stabilité est réelle et que la circulation reste normale.
Respecter ces étapes permet une immobilisation de qualité et facilite une convalescence rapide. S’appuyer sur du matériel fiable et suivre les conseils du kinésithérapeute ou du médecin maximise les chances de retrouver une cheville opérationnelle en peu de temps.
Alternatives et compléments au bandage de la cheville
Chevillère ligamentaire
Pour ceux qui recherchent une solution simple, la chevillère ligamentaire s’impose comme un choix judicieux. Elle enveloppe la cheville, la maintient dans l’axe et évite les mouvements à risque. Cette orthèse, souvent utilisée après une entorse, se fait discrète au quotidien et réduit significativement le risque de récidive.
Bande cohésive
La bande cohésive propose une alternative souple. Auto-adhésive, elle s’ajuste à la morphologie de chacun et apporte une compression modulable. Ceux qui veulent bander leur cheville sans sacrifier le confort l’adoptent sans hésiter.
Tape et proprioception
Le tape a la cote chez les sportifs. Placé à même la peau, il offre un soutien discret tout en maintenant la liberté de mouvement. Son atout principal : améliorer la proprioception, autrement dit la capacité à ressentir et contrôler la position de l’articulation. Sur un terrain de sport, ce détail peut faire toute la différence.
Kinésithérapie
Pour retrouver pleinement l’usage de sa cheville, la kinésithérapie s’impose. Les séances ciblent la force musculaire, la stabilité et la souplesse. Exercices progressifs, travail d’équilibre, massages spécialisés : tout est pensé pour retrouver ses appuis et prévenir les rechutes.
Se remettre d’une entorse ne tient pas du miracle. Entre bandage précis, alternatives adaptées et rééducation active, chaque geste compte. La prochaine fois que la cheville vacille, la bonne méthode fera toute la différence. La route ne s’arrête pas à une foulure, elle se trace différemment, plus sûre et plus éclairée.


